VERLAINE SIGHTING

Cafe Verlaine, Coupiac

VERLAINE SIGHTING

Dans un sale troquet aux volets clos
« Pauvre Lélian » on t’a retrouvé
Vent sauvage épris de liberté
Vieux compagnon de vers et de mots

Dans un coin sombre derrière ces murs gris
Où ton nom apparait en cursive
Ton ombre et ton âme furtives
Font rimer absinthe et infini

Aujourd’hui aux enfants des écoles
Tu redis tes idées de voyages
Aventures aux parfums de grand large
Hors des murs leurs cœurs et âmes volent

Des fleurs aux couleurs rieuses et fraiches
Des volets qui soudain claquent au vent
Tout bascule en amours enivrants
Au-dessus de terres arides et sèches

Mais ton mal de vivre, toi le maudit
Gardes-le nous n’en voulons pas plus
Que tu n’en voulais, alors Salut
L’ami ! Reste en paix au paradis.

*

Cette note répond à une proposition d’écriture (sous forme de la photo ci-dessus) offerte par le blog Agenda ironique. Pour ce poème, j’ai dû renouer un peu avec Paul Verlaine et rafraichir ma mémoire, puis j’ai utilisé quelques détails intéressants, que vous ne manquerez pas de noter :
– l’emploi des vers impairs – il est vrai que c’est difficile, mais que ça chante plus. Je cite Monsieur Verlaine lui-même   : « De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’Impair, Plus vague et plus soluble dans l’air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. »
– et le nom de «pauvre Lélian» anagramme de Paul Verlaine, qu’il se donnait lui-même.

Quelle joie cette création m’a causée ! J’aurais fêté ça avec de l’absinthe si j’avais su où en trouver.

17 thoughts on “VERLAINE SIGHTING

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  2. Pingback: M. Verlaine à Coupiac (lectures et votures) | Carnets Paresseux

  3. “les chansons valent mieux que ceux qui les écrivent” a dit JJ Goldman à Nagui d’après ce que j’ai lu dans Gala (je crois).
    N’en est-il pas de même pour les poêmes ?

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