VERLAINE SIGHTING
Dans un sale troquet aux volets clos
« Pauvre Lélian » on t’a retrouvé
Vent sauvage épris de liberté
Vieux compagnon de vers et de mots
Dans un coin sombre derrière ces murs gris
Où ton nom apparait en cursive
Ton ombre et ton âme furtives
Font rimer absinthe et infini
Aujourd’hui aux enfants des écoles
Tu redis tes idées de voyages
Aventures aux parfums de grand large
Hors des murs leurs cœurs et âmes volent
Des fleurs aux couleurs rieuses et fraiches
Des volets qui soudain claquent au vent
Tout bascule en amours enivrants
Au-dessus de terres arides et sèches
Mais ton mal de vivre, toi le maudit
Gardes-le nous n’en voulons pas plus
Que tu n’en voulais, alors Salut
L’ami ! Reste en paix au paradis.
*
Cette note répond à une proposition d’écriture (sous forme de la photo ci-dessus) offerte par le blog Agenda ironique. Pour ce poème, j’ai dû renouer un peu avec Paul Verlaine et rafraichir ma mémoire, puis j’ai utilisé quelques détails intéressants, que vous ne manquerez pas de noter :
– l’emploi des vers impairs – il est vrai que c’est difficile, mais que ça chante plus. Je cite Monsieur Verlaine lui-même : « De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’Impair, Plus vague et plus soluble dans l’air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. »
– et le nom de «pauvre Lélian» anagramme de Paul Verlaine, qu’il se donnait lui-même.
Quelle joie cette création m’a causée ! J’aurais fêté ça avec de l’absinthe si j’avais su où en trouver.
Oui, ces vers chantent si bien Verlaine. Merci pour ce beau moment poétique.
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Magnifique et sans impair (sauf pour les pieds, évidemment) ! et voilà qui explique le nom du café : M “le maudit” Verlaine.
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Encore une! (d’explication)
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Ah, ton explication est plus plausible que la mienne ! Tu sembles bien connaître Verlaine 🙂
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J’aime beaucoup l’atmosphere de ton texte.
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Merci.. 🙂 Le jeu de mots m’a paru évident mais sans aucun rapport avec Verlaine 😉
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Bon jour,
Je me posais la question d’un paradis possible pour les poètes ? Est-ce un enfer déguisé ?
En tout cas un beau texte que vous avez pondu là.
Merci à vous.
Max-Louyis
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Oui sûrement! Merci
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Pingback: Coupiac, Café Verlaine (agenda ironique d’octobre 3) | Carnets Paresseux
Eh bé… Ça balance bien, du côté de chez Grain de sable^^ 💞
Merci pour le partage 💙
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Merci pour ce beau poème!
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Pingback: M. Verlaine à Coupiac (lectures et votures) | Carnets Paresseux
“les chansons valent mieux que ceux qui les écrivent” a dit JJ Goldman à Nagui d’après ce que j’ai lu dans Gala (je crois).
N’en est-il pas de même pour les poêmes ?
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Ben moi je prefererais valoir mieux que mes poemes quand meme. Mais merci pour cette reference aux classiques! 🙂
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la phrase exacte
“Les chansons sont plus belles que ceux qui les chantent.” vous siéra peut-être mieux.
J’avoue que Goldman s’il est populaire, et aurait pu mieux soigner ses textes, me parait tout de mème estimable, et que Taratata en tout cas valait bien que Nagui fasse de la télé. 🙂
https://www.public.fr/Dossiers/Musique-Cine-Series/News/Taratata-Nagui-tres-enerve-contre-un-chanteur-C-est-un-gros-c-n-1233995
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Superbe ! j’ai tangué dans les vagues de ces vers qui ne renvoient en rien à la morosité de l’humeur de M. Verlaine ! Chouette participation à cet agenda ironique du Dodo ! Ravie de vous rencontrer.
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Enchantee egalement. Un grand honneur. (pardon pour les accents, clavier americain.)
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