DOmiciliée, heureuse à Azay-le-Rideau REveillée tôt matin et au piano voici, MIrabelle travaillant ses gammes pour le gala FAmilière des spectacles, scènes, coulisses et sous-sols, SOlos et concerti, audience sur des sofas.
LA sonate de Chopin, joyeuse épidémie SIgnifie falbalas, échalas et soirées ! DOrures, applaudissements, bouquets et puis dodo.
Encore !!!! .. Champagne et puis dodo.
Encore !!!,,, Doliprane puis dodo.
Voici ma petite composition pour l’Agenda Ironique de Juillet, ici DO RÉ MI FA SOL LA SI DO. L’agenda ironique de juillet 2022. Il fallait un texte en sept parties, dont chacune devait commencer par une note de musique. J’ai fait fort, non? (si vous voyez l’astuce) Merci tout l’Opera !
Aucun rapport avec ma série précédente. Qui pourrait bien être finie, parce que je crois que j’ai mis la touche finale au tableau. Mais rien n’est sûr. le petit joyau qui suit en français et en anglais m’a été inspiré quand ma fille cherchait un appartement.
POEM ABOUT A WALK-IN CLOSET The apartment came with a walk-in closet so they walked in for a stroll They stuffed their noses in the clothes hanging in there she went straight to the “go-to pants” which had her name written all over them tripped on the shoes lying around, Did you have a good trip? He joked it was a mixed bag, in there organized and disorganized with recessed lights and no windows and then they never walked out Because there is no such thing as a walk-out closet
There was also a walk-in bathtub but they did not get a chance to visit.
J’ai joué sur le sens littéral d’expressions familières qui n’ont pas d’équivalent en Français (que je sache). Alors je vous propose un exemple de très mauvaise traduction, pour les vraiment curieux, et un anglicisme assorti : « Ca ne fait pas de sens ».
POÈME SUR UN GARDE-ROBE
L’appartement était équipé d’une pièce garde-robe alors ils sont entrés pour jeter un coup d’œil Ils ont fourré leur nez dans les vêtements accrochés là elle est allée directement au « pantalon de prédilection » qui avait son nom écrit partout trébuché sur les chaussures qui traînaient, Est-ce que tu as fait un bon voyage? il a plaisanté c’était un sac de mélange, là-dedans organisé et désorganisé avec des lumières encastrées et pas de fenêtres et puis ils ne sont jamais sortis Parce qu’il n’y a pas de garde-robe « sortie » Il y avait aussi une baignoire à l’italienne mais ils n’ont pas eu l’occasion de visiter.
Once upon a time there was a boy in that college The most beautiful boy on campus As beautiful as the silhouette of Jim Morrison painted in black light in the basement of Old Kenyon, where parties took place And where I met the boy Whose name I can’t remember.
He wore a t-shirt that read “Sinfully delicious” on the back
He came one day to see me and we talked and we talked I don’t remember what about but he was just as beautiful in my room as he had been out And then I didn’t see much of him anymore.
When I left the campus at the end of the school year Someone who knew him told me that the boy was planning to fly on a plane to France And I had a glimmer of hope That it might be for me!
Imagine the lights glowing Of that Boeing 737 on the tarmac at night, in the fog, on the right and left-side wings! All that for me!
And then I forgot all about him, as I never bumped into him in Paris or anywhere else either
Until one day someone who knew him told me that when he had indeed landed in Paris the City of Lights He took a look around himself then caught another plane this time to Nepal
To this day I am still wondering If he took his “Sinfully Delicious” T-shirt to Nepal, And if he turned around because He didn’t see me at the airport, I will never know.
HISTOIRE DU GARÇON QUI EST PARTI AU NÉPAL
Il était une fois un garçon dans ce collège Le plus beau garçon du campus Aussi beau que la silhouette de Jim Morrison peinte au sous-sol du Vieux Kenyon, où se déroulaient les fêtes, L’endroit même où j’ai rencontré le garçon Dont je ne me souviens plus du nom.
Il portait un t-shirt qui disait : ” Délicieux comme un péché” au dos
Ce garçon est venu un jour me voir et nous avons parlé et parlé Je ne me souviens pas de quoi mais il était tout aussi beau dans ma chambre qu’il l’était au dehors Et puis je l’ai perdu de vu.
Quand j’ai quitté le campus à la fin de l’année scolaire Quelqu’un qui le connaissait m’a dit que le garçon prévoyait de prendre l’avion pour la France Et j’ai eu une lueur d’espoir Que ce soit pour moi !
Imaginez les lumières qui brillent De ce Boeing 737 sur le tarmac la nuit, dans le brouillard, sur les ailes droite et gauche !
Tout ca pour moi! Et puis je n’y ai plus pensé Car je ne l’ai jamais croisé à Paris ni nulle part ailleurs.
Jusqu’au jour où quelqu’un qui le connaissait m’a dit que quand il avait débarqué à Paris la Ville des Lumières Il avait regardé autour de lui Puis avais pris un autre avion pour le Népal
A ce jour je me demande encore S’il avait emmené son T-shirt “Sinfully Delicious” au Népal Et s’il avait fait demi-tour parce que Il ne m’avait pas vu à l’aéroport Je ne saurai jamais.
On approche de la fin de ma collection de poèmes basés sur les souvenirs de mon année d’assistanat aux Etats-Unis, souvenirs de jeunesse dans lesquels je me suis replongée pendant le confinement. Je crois qu’il en reste quelques-uns dans le sac, un ou deux, pas plus.
Pour l’Agenda Ironique de Juillet – qui se tient… chez moi ce mois-ci! (voir l’avant-dernier billet). J’ai emprunté et mélangé, comme tout artiste digne de ce nom. Et si vous reconnaissez les références, je vous félicite personnellement.
Le café est un peu fort ce matin, ahh, le café du café du coin, ils ont mis du reggae à la radio, toum toum, toum toum, elle balance la tête en rythme, comme une pile électrique, comme une vraie mécanique, il n’y a pas mieux que ce café goudron dans la tasse, sans lait, sans sucre, sans filtre, c’est comme ça le matin une page nouvelle, cric crac les engrenages qui se décoincent après la nuit, elle s’est réveillée trop tôt ce matin, elle se tournait et se retournait comme du popcorn, trop chaud, trop froid, elle s’était contournée vers le réveil en se donnant un torticolis, il disait quatre heure et demi, et toutes ces pensées noires qui restaient suspendues dans un ciel d’orage avec cet air lugubre de Scarlatti, do mi la sol, fa mi re, la, sol fa qui déambulait à pas lent en bande sonore, mais slurp, voilà qu’elles étaient toutes parties maintenant ces pensées, slurp, elle prenait soin de faire slurp, comme les japonais qui faisaient slurp en aspirant leurs nouilles de riz, c’était un signe de politesse, et puis faire hhaaaaaaa après, mais pas trop fort, en regardant les gens du coin qui défilaient devant le comptoir, des familles avec des bébés, des hommes, des femmes, des enfants, des ribambelles en short, en robes, en sandales en flip flop, il n’y a rien de mieux que l’été et les robes, les robes en voiles de bateau, en toile de parachute, flap flap qui volent au vent, c’est aujourd’hui qu’elle allait la faire, la robe en lin blanc de ses rêves, elle y arriverait, après toutes ces années, toutes les conditions étaient réunies aujourd’hui, donc à la machine Singer Tchicatchicatchicatchic point droit, point zigzag, le long de la couture, autoroute à toute vitesse, manches longues, manches trois-quart, manches courtes, sans manches, la robe de lin blanc, col rond ou col en V ? slurp, on pourra faire les deux, la robe déclinée en bleu, en jaune moutarde, khaki, en puis en coton, en soie, en jersey ; légère et court vêtue, cotillon simple et souliers plats, Je frappe au numéro un…Je d’mande mamzelle Angèle, la concierge me répond, mais quel métier fait-elle elle fait des pantalons, des jupes et des jupons, et des gilets d’dentelle, elle fait des pantalons, des jupes et des jupons, et des gilets d’coton, hahaha, je ne connais pas, ce genre de métier, allez voir à côté… elle chantonne sur un tempo reggae la chanson en entier, passe au numéro deux avec un accent américain pour changer, et puis elle arrête là, mais la machine s’emballe, c’est bien assez d’être petite main, maintenant elle doit penser à sa carrière, à faire du fric, le fwic c’est chic, on dirait que je serais Dior, la nouvelle Coco Chanel, je suis un entrepreneur moi madame, dit-elle avec conviction et sérieux en son fort intérieur, elle se voit saluer, penchant la tête, modestement mais non, ce n’est rien, c’est juste mon génie! les robes défilent dans sa tête, sur les catwalks de Paris, London, Tokyo, New York, Hourah ! clap clap clap clap clap clap clap clap seulement il faudrait qu’elle sache faire les finitions, parce que jusqu’à présent, il faut avouer, elle s’accommode avec les bords qui s’effilochent, dzouing, les fils qui dépassent et pendouillent, ça ne fait pas professionnel, ça madame, ça fait même un peu sloppy, tiens voilà qu’elle se parle en anglais maintenant, c’est la célébrité soudaine, pourtant il faudra bien qu’elle s’y mette aux finitions, « des pieds spéciaux pour votre surjeteuse Pfaff ! Couture, découpe, finitions en une seule opération ne sont qu’un aperçu des avantages que vous offre une surjeteuse, » disent les annonces, mais que se passe-t ‘il, la tasse est vide depuis un moment, hélas, il semble qu’elle ait moins envie de se ruer sur la machine, parce qu’il faut bien le dire, l’effet de la caféine s’émousse, ça ne dure pas une éternité, heureusement qu’elle a repéré la porte des toilettes et qu’elle est encore entrouverte, crash, le café a fait son chemin, onze heures du matin et le cerveau crie famine, adieu Dior, Coco, Lanvin, une légère lassitude s’installe, il se pourrait qu’elle fasse une sieste tout à l’heure, ce projet de couture attendra, d’ailleurs elle a senti un plic ploc sur sa main en sortant, pas un temps pour une robe, on verra bien demain.
While certainly frightening The experiment in Janice’s bedroom in the Old Kenyon building Where the Ghost of old Kenyon was lurking already Was necessary and instructive.
Janice was wearing a Salvation Army shirt With yellow pineapples against a blue background. She flashed white teeth as she smiled And laughed softly as if the whole thing Was not a matter of becoming stupid, As in stupefying your brain Your already underused mind But instead, performing a sacramental rite Or opening some kind of door That had been locked before Maybe for some good reason.
I wanted to be brave So I thought I would try Stepping to the other side of the mirror And into another room To rummage where it was none of my business And what on earth would I find there? I’d never really been the sort to go where I was not supposed to go, especially if it involved alarming paraphernalia
To add another layer of smoky flavor She started playing on her CD player A song that disturbed the heck out of me Called Go ask Alice Who was that Alice? The voice I heard was that of a far-out creature with floating sleeves stirring a pot of shroom and newt
So I did smoke with them that day and I know you are curious to find out what happened.
The first time, I was told, you feel nothing Like nettles or poison Ivy you feel nothing at first But after a while, together we stepped out of the room The three of us and we visited a class While floating a few centimeters above the floor And the professor’s voice came through a haze Oddly nothing was sturdy and things were drifting.
The day after, I put my conventional clothes back on As well as my sensible shoes And went back to studying with my regular half-brain.
I found I still do not share the preoccupation With visiting otherworldly realms to access some knowledge While messing up with the old cranks and pullies When I have scarcely begun visiting this perfectly fine world Thank you very much.
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FUMER AVEC ALICE
Bien que certainement effrayante l’expérience dans la chambre de Janice dans le bâtiment Old Kenyon où le fantôme du vieux Kenyon se baladait déjà était nécessaire et instructive.
Janice portait une chemise de thrift shop Avec des ananas jaunes sur fond bleu. Elle montrait ses dents blanches quand elle souriait Et riait bêtement comme s’Il ne s’agissait pas de devenir stupide, De liquéfier un cerveau humain déjà sous-utilisé Mais d’accomplir un sacrement D’ouvrir une sorte de porte Verrouillée auparavant Sûrement pour une bonne raison.
Je voulais être courageuse Alors j’ai accepté d’essayer De passer de l’autre côté du miroir Et dans une autre pièce Pour fouiller là où ce n’était pas mes affaires Et que diable y trouverais-je? Je n’ai jamais vraiment été du genre A aller là où je n’étais pas censée aller, Surtout s’il fallait pour cela tout un attirail inquiétant
Pour ajouter une autre couche d’arôme fumée Elle a mis sur son lecteur CD Une chanson étrange et bizarre Appelée Go Ask Alice Qui donc était cette Alice? La voix que j’entendais m’évoquait une créature lointaine Aux manches flottantes touillant dans un chaudron De champignons et de triton
Donc j’ai fumé avec eux ce jour-là Et je sais Que vous êtes curieux de savoir ce qui s’est passé.
La première fois, dit-on, on ne ressent rien Comme les orties ou le poison Ivy, On ne ressent rien au départ
Mais après un moment, nous sommes sortis Tous les trois et avons visité une classe Flottant à quelques centimètres du sol Avec la voix du professeur qui traversait la brume C’était assez étrange que rien ne soit solide et que les choses dérivent.
Le lendemain, j’ai continué à porter mes vêtements conventionnels Et mes chaussures sensées et je suis retournée Etudier avec mon demi-cerveau habituel.
J’ai trouvé que je ne partage pas la préoccupation des autres A visiter d’autres royaumes Pour accéder à certaines connaissances En passant outre les vieilles manivelles et poulies
Et en flottant comme des zombies. Alors que je viens juste de commencer A visiter ce monde tout à fait correct.
If a reader asks, I am aware that there is a big difference with this cannabis-smoking experience and the psychedelic LSD experience of the song. But I am not the one who played the song and set up the atmosphere!
Si un lecteur se le demande, je suis bien consciente qu’il y a une grande différence entre cette expérience de fumer du cannabis et l’expérience psychédélique de LSD de la chanson. Mais ce n’est pas moi qui ai joué la chanson et créé l’ambiance !
Je vous propose d’utiliser onomatopées, répétitions et accumulations pour relater une étape de la vie d’une personne, ou un moment particulier, comme par exemple les préparatifs du matin, ou du soir. Quelques borborygmes seraient aussi les bienvenus.
Vous avez jusqu’au 26 juillet, et puis après on vote. Clap clap clap !
Si vous êtes nouveau ou nouvelle, vous postez votre texte sur votre blog, shlak!, et puis hop, vous copiez-collez le lien dans les commentaires ci-dessous. Tic toc, tic toc…
You were leading, as usual: your country, your college, your way and I happily followed down Middle Path bemused, blissfully borrowed from my own self
We stood in front of the chapel you always liked a good chapel with candles burning inside that evening we walked in like when you walk into a ruin looking for treasures shiny bottles of colored glass
We both liked a good adventure there was nobody else around we stayed inside for a while breathing the holy air Look, you pointed up to a bird banging its body on rafters above We took this for some sign
Perhaps we lit a candle For the two of us Then we came out and sat on the front steps against a closed door and I lit up a cigarette that was before you requested I quit
I remember that evening and thought I might write it down with no other meaning than to record One of the celebrations in my life
LA CHAPELLE
Tu menais, comme d’habitude ton pays, ton université, ton chemin et je suivais avec plaisir sur Middle Path amusée, béatement empruntée à moi-même
Nous sommes arrivés devant la chapelle tu as toujours aimé une bonne chapelle avec des bougies allumées dedans ce soir-là, nous sommes entrés comme quand tu pénètres dans une ruine à la recherche de trésors, des petites bouteilles de verre coloré
Nous aimons tous les deux une bonne aventure Il n’y avait personne nous sommes restés un moment à l’intérieur a respirer l’air sacré regarde, tu as pointé du doigt un oiseau qui cognait son corps sur les poutres au-dessus nous avons pris ça pour un signe
Peut-être avons-nous allumé une bougie pour nous deux puis nous sommes sortis et nous sommes assis sur les marches contre une porte fermée et j’ai allumé une cigarette c’était avant que tu me demandes d’arrêter
Je me souviens de ce soir là et j’ai pensé que je pourrais le mettre noir sur blanc sans autre signification que d’enregistrer Une des célébrations de ma vie.
Illustration: Church of the Holy Spirit, Kenyon College
Encore un souvenir, des moments qui reviennent comme des images, des bornes le long du chemin.
Students and faculty alike Would ask with knowing smiles Mentioning a legendary literature professor Do you remember So and So? Or Such and Such?
When I got to Kenyon College They were long gone, although I felt their presence In tweed jackets, smoking pipes Looking over my shoulder Sometimes wagging a disapproving finger Before floating away Along with their professorial knowledge
I know they gathered in Memorial Halls Sharing insubstantial cheddar-cubes and sherry Reciting to each other verses in rhymes and classic form, Writing studies and critical essays About other old-time poets.
Among them was John Crowe Ransom Who had been gone for three decades Though the shadow of his ghost Was still wandering Old Kenyon lecture halls With the varnished wood pulpits
He always popped up in conversations Appearing and disappearing But I was too young for him And took classes with professors Of flesh and blood, brick and mortar.
To this day I am still guilty Of never having read them The Old Kenyon College professors And I bow to them all Again and again in heaven.
LES PROFESSEURS QUE JE N’AI PAS RENCONTRÉS
Étudiants et professeurs me demandaient avec des sourires entendus A propos de tel ou tel légendaire professeur de littérature Vous souvenez-vous de lui?
Quand je suis arrivée à Kenyon College Ils étaient partis depuis belle lurette, bien que je sente encore leur présence Veste de tweed, fumant la pipe Regardant par-dessus mon épaule Parfois agitant un doigt désapprobateur Avant de flotter dans les airs Avec leurs connaissances professorales
Je sais qu’ils se réunissaient dans les Memorial Halls Partageant d’insubstantiels sherry et cubes de cheddar Se récitant entre eux des vers En rimes et forme classique, Ecrivant des études et essais critiques À propos d’autres poètes d’antan.
Parmi eux John Crowe Ransom Parti depuis trois décennies L’ombre de son fantôme Errant encore dans les amphithéâtres du Vieux Kenyon Aux chaires de bois vernis.
Il se matérialisait dans les conversations Apparaissait et disparaissait à sa guise Mais j’étais trop jeune pour lui Et prenais des cours avec des professeurs De chair et d’os, brique et mortier.
A ce jour je suis encore coupable De n’avoir jamais lu Les professeurs du vieux Kenyon College Et je m’incline devant eux Encore et encore, au paradis.
The first editors of the Kenyon Review, from left to right: Philip Blair Rice, John Crowe Ransom and Norman Johnson.
The idea to gather after an event, a party in the room of a student you don’t know a scenery you have never seen and at a very late hour the later the better to line up behind a counter with your new friends as they get out small glasses and fill them with alcohol Tequila (they show you the worm) the idea being to swallow it down as quickly as possible then as many as possible without enjoying it and with no specific reason, is a fascinating concept and entirely new to me.
You see, there is no motive other than the fact that one should try anything once and you have not come all the way across the globe to stay in your room
You want to be surrounded with these fine students selected promising scholars thoroughly sorted and tested the top of the crop crème de la crème.
You feel warm, warmer and then somewhat confused and then so confused you don’t remember You were singing Ah tut tut pouet pouet la voilà La totomobile
Because you do not find out until later at least after you found yourself deep into the toilet bowl of your own dorm with someone holding your hair.
You will remember darkness outside the tone of dark wood panels interesting navy blue curtains in a cozy home on campus and the choice company.
You will remember the scientific curiosity of those avid young brains to find out what something that comes from a bottle Does to the average human being In the shortest length of time.
You will always remember the zeal they showed to observe another soul poison itself and deflate like a birthday balloon Right in front of your eyes.
SHOTS
L’idée de se rassembler après un événement, une fête dans la chambre d’un étudiant que tu ne connais pas un scène que tu n’as jamais vue et à une heure très tardive le plus tard possible le mieux, de s’aligner derrière un comptoir avec ces nouveaux amis,
qui sortent des petits verres et les remplissent d’alcool Tequila (ils te montrent le ver) l’idée étant d’avaler le contenu aussi vite que possible puis autant que possible sans en tirer aucun plaisir et sans raison particulière, est un concept fascinant et entièrement nouveau pour toi.
Tu n’as pas d’autre motif que l’idée qu’on doit essayer tout une fois et tu n’as pas fait tout ce chemin autour du monde pour rester dans ta chambre.
Tu veux être entourée de ces excellents élèves prometteurs et sélectionnés soigneusement triés et testés top de la promo crème de la crème.
Tu sens la chaleur, un peu plus puis tu te sens un peu confuse et puis si confuse que tu ne te souviens pas que tu chantais Ah tut tut pouet pouet la voilà La totomobile
Parce que tu l’apprendras plus tard après que tu t’es trouvée plongée dans la cuvette des WC de ton propre dortoir quelqu’un te tenant les cheveux.
Tu te souviendras juste de l’obscurité dehors Des panneaux de bois sombre De rideaux bleu-marine D’une maison sur le campus Et de la compagnie de choix.
Tu te souviendras De la curiosité scientifique de ces jeunes cerveaux avides de savoir ce que ce qui sort d’une bouteille Fait à l’être humain moyen Dans les plus brefs délais.
Tu te souviendras toujours du zèle qu’ils montraient A observer une autre âme s’empoisonner et se dégonfler comme un ballon d’anniversaire Devant leurs yeux.
Un autre souvenir de jeunesse pendant mon séjour dans l’Ohio. Je crois bien que c’était la première et la dernière fois que je buvais de la Tequila.
Encrusted with rubies and emeralds A beautifully bejeweled animal Crawls on the cover of the book that fell on the linoleum of my dorm room.
A giant turtle so heavily laden that it dies under the weight of its adornments Sacrificed to the decadence of humans With too much wealth, imagination And opium-induced aesthetic visions.
Aberrations! I discover, innocent from afar In my 19th century French literature class: Huysmans, with Professor Guiney The past vile vices of my fellow Frenchmen.
When I lift my gaze from the page My eyes meet grey walls through grey air The bedcover bought at Sam’s club
Together with the cheap radio clock – I travel slowly back from France A Rebours through time and space.
A REBOURS
Incrusté de rubis et d’émeraudes Un animal magnifiquement orné de bijoux Avance à pas lents sur la couverture du livre Tombé sur le linoléum de ma chambre de dortoir.
Une tortue géante si lourdement chargée Qu’elle meurt sous le poids de ses ornements Sacrifiée à la décadence des humains Trop pourvus de richesse, d’imagination Et d’esthétiques visions induites par l’opium.
Aberrations ! Je découvre, innocente et de loin Dans mon cours de littérature française du XIXe siècle : « Huysmans, avec le professeur Guiney, » Les ignobles vices passés de mes compatriotes français.
Quand je lève les yeux de la page Mon regard rencontre à travers l’air gris Le couvre-lit acheté chez Costco
Et le radio-réveil bon marché. Je reviens à pas lents de France A Rebours à travers le temps et l’espace.
Dans la série de mes souvenirs de jeunesse, la découverte de Huysmans dont je n’avais jamais entendu parler, probablement parce que mes études étaient concentrées sur la littérature anglophone.
Illustration: Auguste Leroux: Excerpt from lithograph from the 1920 edition of J.K. Huysmans’s À rebours