GARDENING POEMS
When I read the gardening poems
That bloom so often on poets’ pages
At first I would like to answer them
With my own
The poet’s reflex, the call of conversation
I understand only too well communion with nature
The cycles of its seasons, its indomitable vigor
The meditative human care, the sensory vocabulary
I would love to juggle with and delight in
The abounding vernacular of vegetables and flowers
And bring my own similes to fruition
Then I remember that I don’t like gardening
That I strongly dislike the very idea
Of kneeling and crouching awkwardly to the ground
As damp cold air needles my body to the bones
And spring’s young daggers aim straight at my pupils,
To come up with sore knees, all covered with dirt
To add injury to insult
I never even tried to push a mudroom door
Armed with cold metal instruments
All teeth and blades and rusty paint
Which I have no place to store, to begin with
Next to a can of lavender gardeners’ hand salve –
The sight of a watering can feels like a push on my bladder
That would also urge me to get dry and put a snuggly sweater on.
I admire the results, in other people gardens
I even enjoy them greatly.
The same way I enjoy other people’s dogs and babies
As long as they are not mine to tend to.
I killed a couple of plants in my youth
An unfortunate Yucca and another one,
An artificial tree from K-mart
But I have to say to my defense
That since I started my current indoor leafy green
(Which personal name I still don’t know)
On a diet of blue-hued crystal plant food
It started thriving beyond my wildest dreams
With new leaves and babies unfurling
Radiant with new chlorophyll
And I wonder if that chemical ersatz for good soil
Is the essence of a green thumb.
But I will not test my chance.
I’d say there are two kinds of people:
Dog people and cat people
Those who run after the buses and those who don’t
Writers of gardening poems, and the others.
Sadly, in this life, I resigned myself to be one of the others.
POEMES DE JARDINAGE
Quand je lis les poèmes de jardinage
Qui fleurissent si souvent sur les pages des poètes
Au départ je voudrais y répondre avec le mien propre –
Le réflexe du poète, l’appel de l’échange…
Je comprends trop bien la communion avec la nature
Les cycles de ses saisons, sa presque indomptable vigueur
Le soin des hommes, méditatif ; le vocabulaire sensoriel.
J’aimerais jongler avec, et profiter du vernaculaire
Foisonnant des fruits, des légumes et des fleurs
Et porter mes propres comparaison à floraison.
Puis je me souviens que je n’aime pas le jardinage
Que l’idée même m’horripile
De m’agenouiller et de m’accroupir inconfortablement au sol,
Tandis que l’air froid et humide perce mon corps jusqu’aux os
Et que les jeunes dagues du printemps visent mes sensibles pupilles,
Pour me relever les genoux douloureux, et recouverts de terre
Pour enfoncer le clou.
Je n’ai jamais essayé de pousser la porte d’une remise
Armée d’instruments de torture en métal
Tout en dents et en lames, à la peinture rouillée
Pour lesquels je n’aurais nul endroit pour ranger
À côté d’une boîte de baume pour les mains à la lavande –
La vue d’un arrosoir me fait l’effet d’une pression sur la vessie
Qui m’inviterait également à me mettre au sec, et à enfiler un pull douillet.
J’admire les résultats, dans les jardins des autres
Je les apprécie même beaucoup.
Je profite de la même manière des chiens et des bébés
Tant qu’ils ne m’appartiennent pas.
J’ai tué quelques plantes dans ma jeunesse
Un malheureux Yucca et un autre,
Un arbre artificiel provenant de chez K-mart
Mais je dois dire à ma défense
Que depuis que j’ai commencé à servir à ma plante d’intérieur
(Dont le nom personnel je ne connais toujours pas)
Un régime d’engrais végétal sous forme de cristaux bleus
Elle prospère au-delà de mes rêves les plus fous
Avec de nouvelles feuilles et poussées qui se déploient
Radieuses de nouvelle chlorophylle.
Et je me demande si cet ersatz chimique de bon sol fertile
Est l’essence d’un pouce vert.
Mais je ne vais pas tester ma chance.
Je dirais qu’il y a deux sortes de personnes:
Ceux qui aiment les chien et ceux qui aiment les chats
Ceux qui courent après les bus et ceux qui ne le font pas
Le clan des écrivains de poèmes de jardinage et les autres
Malheureusement, dans cette vie, je me suis résignée à faire partie des autres.
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Top photo: Royalty free clipart.
le joli du poème de jardinage
c’est qu’on peut l’écrire
sans jardiner
et qu’on même le faire
pour dire qu’on ne saurait jamais
jamais au grand jamais jamais
écrire un poème de jardinage
et en fait, hop, c’est fait !
je baliverne, mais j’adore !
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C’est comme les navets – tant que ça reste virtuel, ça va!
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