Deux jeunes filles viennent vers moi dans le parking du supermarché, deux employées sans autre signes particuliers que leurs badge Staples ? sur la chemise noire expression neutre, pas de tatouages ni de piercings Est-ce qu’elles ont besoin d’un chariot ? Dans le coffre ouvert, Allan cherche nos sacs recyclable
Elles s’approchent et l’une d’elle me dit: Voulez-vous venir avec nous à l’église Dimanche ? Comme si on était au bal et qu’elle me demandait cette danse J’examine de plus près les visages ronds d’adolescentes qui ont l’âge d’être mes filles Quelle église ? la plus grande pointe son badge du menton : Eglise de Jésus Christ, je lis et plus petit en dessous (mais je ne veux pas m’approcher trop près) des saints des derniers jours.
J’avoue que je suis ignare dans le domaine des dénominations S’agit-il d’une de ces « églises » pop-up qui se montent dans des bureaux au hasard ou d’une ancienne et obscure tradition américaine ? Quoi qu’il en soit, ces saints du dernier jours m’inquiètent légèrement Que diable savent-ils de plus, et est-ce que j’ai raté quelque chose ?
Je tente de la rassurer : Nous allons déjà à l’église tous les dimanches – Où ça ? – A Boston… il y a de très bons musiciens qui y jouent les cantates de Bach, vous connaissez ? Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle nous y allons, bien sûr… Je m’enfonce plus profondément. Je ne voudrais pas leur faire faux bon, à ces gamines les décevoir, les écarter du droit chemin. Ce que je voudrais leur dire c’est que je crois que tous les chemins mènent à Dieu Si c’est ce qu’on cherche.
Allan sort sa tête du coffre et me sauve : Merci, mais c’est bon pour nous Leurs visages restent neutres, elles hochent la tête Il y aura un pianiste samedi soir si ça vous intéresse ! Elles ne laissent pas tomber Elles relancent et tirent encore leur filet dans le parking du supermarché Même si elles pêchent aux convertis.
J’ai depuis fait des recherches sur cette église. Fascinant ! Mais je maintiens ma position. Joyeux Noël!
“This lovely, well-maintained home has been cared for by the same owners for decades” It’s been on the market for 75 days – I check on it from time to time hoping to see marked as sold and not suspended in limbo the shell of my ex-in-laws’ home who vacated in favor of assisted living.
It looks like a cookie-cutter box to you, just a house – The listing description doesn’t mention the kitchen view of the birdfeeders and their faithful hummingbirds, the green and gold wallpaper I know so well, still in place, or the texture of the blinds, the top of the radiator, my ex-husband’s bedroom, once revisited by young lovers, old childhood pennants on the walls, baseball cards, vinyl records, the parents’ bedroom next wall over, its darkened windows like eyes closed.
It doesn’t mention the downstairs TV den with its couch where young lovers met and cuddled, where three sons and I brought back VHS tapes from the video store like trophies, it doesn’t mention how we played charades on holidays with relatives, the smell of griddle pancakes, of fresh blueberry pie, the Thanksgiving turkeys that always took all day to cook, later on the high chairs, the rubber duckies in the tub, the flowers in the yard where my kids dug their roots the oodles of pictures we took of them there.
Surely every nook and cranny must keep a molecular knowledge of the loads of love and holiday excitement?
Nobody asked me if I had removed all my memories before the place was sanitized and put on the market It was none of my business anyway – we had split up ten years before And I am not one overly attached to material things,
But how could this happen so unceremoniously? Why wasn’t there a pow wow, with rain dances and deliberations with the gods? Especially Hestia? I bet she’d have something to say.
I see the house on the website as I would a newly dead displayed in the funeral parlor. The owls on the wallpaper going down to the basement must feel bewildered Don’t let them wonder too long where life has gone.
I needed to emote about the sale of a house that contained my own past, the shock of the discrepancy between the material thing, the walls, and a whole set of vivid memories.Maybe I am not the only one with this experience.
Cette année je ne trouve pas le calendrier idéal ce matin, à la librairie de Newbury St J’hésite entre La vie secrète des écureuils : 12 scènes magiques d’écureuils agissant comme des humains
Et Voici ma librairie: Douze devantures de librairies du monde Mais je ne prends ni l’un ni l’autre
L’autre jour au centre commercial, J’ai scanné avec une molle curiosité les étalages : les filles de Sports illustrated et les autres maillots de bain suivies par les Chippendales, les pompiers sexy – J’essaye de visualiser l’effet sur le mur de ma cuisine
Puis on passe à la section des chatons, Puis celle des chiots ensommeillés Puis le calendrier Cabanes d’aisance de jardin
Décidément, le bon calendrier ne me saute pas aux yeux Cette année Dans le passé, j’ai pioché dans la série Destinations : Photos d’Italie, puis de France dans un esprit d’inspiration, et pourquoi pas de manifestation mais le désir m’échappe
Il est important de bien choisir, car tous les mois et même tous les jours il faudra faire face aux conséquences d’un achat rapide et s’exposer à la photo choisie par l’éditeur
Une année j’ai voulu des photos de ballet, Légèreté aérienne – mais je n’en ai plus envie il me faut du tangible, du solide
J’avais suivi par des portraits de vaches. peintures naïves et rassurantes de bovidés tranquilles, Aux grands yeux doux et limpides mais cette saison-là est passée aussi
Et si je laissais le coin vide ? minimalisme : un mur tout blanc Peut-être que je n’ai pas envie de fixer sur le mur des projections, des oracles peut être que je n’ai pas envie de mettre noir sur blanc les rendez-vous du quotidien, les docteurs les impôts, les ennuis
Je cherche un calendrier introuvable avec seulement des moments heureux : Des voyages, des rencontres en couleur des jours de joie, des succès, des fêtes mes enfants comblés, rayonnants des départs, des déménagements surprise des plans nouveaux sur la comète
Avec, à la rigueur, un agenda portatif en finir avec les cases prévisibles sur un mur fixe.
Plusieurs fois j’ai observé le matin en buvant mon café dans le fauteuil près de la fenêtre une branche qui plonge, puis balance comme un trampoline et puis cette petite bestiole, un écureuil qui disparaissait vers le tronc.
Ce n’est pas un nouveau-venu Je l’ai entendu galoper de temps en temps tip tip tip tip, le long de la toiture Je me demandais quelle course il effectuait à toute allure transportant de petites graines, pour une raison ou pour une autre d’un côté du toit, puis de l’autre
J’avais toujours pensé que les animaux étaient voués à lutter en permanence pour subsister qu’ils passaient leurs courtes vies à guetter des graines dans la neige un moustique dans les airs un mulot dans l’herbe une proie dans la toile
J’étais désolée pour les pauvres canards dans les mares gelées, sans manteau sans doudounes les moineaux
Dans le froid, les éléments la faim…
Et puis voilà que sur Facebook, et puis plus tard sur Instagram, j’ai vu des canards glisser dans la mare, puis regrimper la pente j’ai vu un pigeon s’installer sur une girouette pour faire un tour de manège j’ai vu un berger allemand et un poulet jouer à cache-cache
Bref, grâce à Internet, ma perception de l’ordre du monde est en train de vaciller
Depuis que je l’ai vu plonger comme un trapéziste sous mes yeux, la branche oscillant de haut en bas, sous son poids et lui rebondissant avec, pour disparaître dans les feuillages roux, et recommencer un peu plus tard, depuis que j’en ai la preuve,
je n’hésite plus à faire des jeux sur mon téléphone, moi qui ne jouais jamais, en essayant de me sentir moins coupable de perdre mon temps.
Lundi, je devais écrire un poème sur les carottes Comme je n’avais chez moi ni sujet ni carottes Je ne pouvais simplement pas les couper en dés Les carottes et les poèmes vous font-ils peur ?
Mardi – j’ai trouvé une ancienne carotte Qui chantait la complainte des légumes Oubliés dans le fond du frigo J’ai délivré la sorcière, triste, grise et poilue.
Mercredi, j’ai versé dans ma tasse un nuage De lait (je lisais un roman anglais.) Quel tapage dans ma tête ! Des carottes ! Des carottes ! De carottes toujours point. Choux de Bruxelles on a.
Jeudi – j’ai fait un mirepoix. Ajouté du bouillon De vibrantes carottes de jardin, une patate douce Une pomme de terre dorée, et encore des carottes, Les crucifères en fleur, et étrangers. Pas de dindon.
Vendredi – j’ai ajouté des petit-pois, quelques lentilles, De l’origan. J’ai réchauffé le tout. J’ai attendu L’inspiration n’est pas venue. Les carottes sont cuites ! Pourquoi pensez-vous que les poèmes sont faciles ?
Samedi – j’ai réchauffé à nouveau la soupe. J’en mangerais tous les jours ! Mais où est le poème ? Quel tapage dans ma tête. J’ai cherché un bouquin – De rimes, de vers, de cantiques, d’incantations j’ai saupoudré
Dimanche – les mots et les idées étaient bien absorbés, Dans les légumes fondus, relevés d’ail, d’oignon et d‘origan. Dans le bouillon sans dindon, tous les morceaux de la même taille. J’y ai cherché avec ma louche, une structure à déclamer.
« C’est bien goûteux ! » « j’en reprendrais ! » Y’a les carottes – mais toujours pas de poème.
Bonus:
Louanges pour Les carottes :
« Maintenant, tu me fais me demander si les pommes de terre sont colorées ! »
– Enid Kibbler
“‘Carottes’ est un sujet trop négligé dans la poésie moderne. Je suis tellement content que Victor Hugotte ait choisi de s’y attaquer.”
– Zob Gloop
“J’adore les poèmes qui prient le lecteur d’apporter quelque chose sur la table. Victor Hugotte a apporté des carottes et j’ai apporté des chatons. Cela a fait une lecture assez étrange, en toute honnêteté.”
– Le conte quotidien
Ceci est ma proposition pour l’Agenda ironique de février selon les consignes de Carnets Paresseux qui voulait des légumes, des jours de la semaine, quatre mots imposés (nuage, tapage, dindon, bouillon) et une image à colorier d’Elena Pavlona Guertick.
llustration : Elena Pavlona Guertick, Images à colorier : des légumes, Flammarion, 1935 Gallica/BnF
Pendant que mon ancêtre est en train de chevaucher les terribles vagues du grand large dans sa goélette, direction les morues d’Islande, l’Agenda Ironique me ramène plus près des côtes, avec un casier :
LE CRABE N’A JAMAIS EU BONNE REPUTATION
Le crabe n’a jamais eu bonne réputation Sur un charmant plateau de Frutti di mare Dressons ici une liste de ses accusations :
Vert olive, le touriste après dégustation, Son voyage fini, est loin de se marrer Le crabe n’a jamais eu bonne réputation
Le gamin aux pieds nus – ouille ! à l’auscultation S’est fait pincer les doigts de pied dans la marée Par un crustacé cru visant l’amputation
L’infâme et triste nom d’une grave situation Le cancer. pour toujours est au crabe amarré le crabe n’a jamais eu bonne réputation
Le crabby des british, adroite locution Bien loin des bords de mer aux couleurs chamarrées Décrit mauvaise humeur ainsi qu’irritation
Malgré cette pinçante et sombre évaluation Il y a pires menaces, tel le raz-de-marée. Le crabe n’a jamais eu bonne réputation – De l’une de leurs pinces j’envisage l’ablation.
Tout ça, c’est la faute à Tiniak. Pour l’agenda ironique de janvier ; il voulait au moins trois mots ou expressions de la liste suivante : Tutti frutti, frutti di mare, marée, dentier, crabe, crabouille, ouille la la ! amen, aménité, ite missa est. J’ai fait de mon mieux. Pour ceux que ça intéresse, j’ai utilisé une forme de villanelle, pour la structure, mais passée par les US. Mon inspiration : Elizabeth Bishop, One Art.
DOmiciliée, heureuse à Azay-le-Rideau REveillée tôt matin et au piano voici, MIrabelle travaillant ses gammes pour le gala FAmilière des spectacles, scènes, coulisses et sous-sols, SOlos et concerti, audience sur des sofas.
LA sonate de Chopin, joyeuse épidémie SIgnifie falbalas, échalas et soirées ! DOrures, applaudissements, bouquets et puis dodo.
Encore !!!! .. Champagne et puis dodo.
Encore !!!,,, Doliprane puis dodo.
Voici ma petite composition pour l’Agenda Ironique de Juillet, ici DO RÉ MI FA SOL LA SI DO. L’agenda ironique de juillet 2022. Il fallait un texte en sept parties, dont chacune devait commencer par une note de musique. J’ai fait fort, non? (si vous voyez l’astuce) Merci tout l’Opera !
Aucun rapport avec ma série précédente. Qui pourrait bien être finie, parce que je crois que j’ai mis la touche finale au tableau. Mais rien n’est sûr. le petit joyau qui suit en français et en anglais m’a été inspiré quand ma fille cherchait un appartement.
POEM ABOUT A WALK-IN CLOSET The apartment came with a walk-in closet so they walked in for a stroll They stuffed their noses in the clothes hanging in there she went straight to the “go-to pants” which had her name written all over them tripped on the shoes lying around, Did you have a good trip? He joked it was a mixed bag, in there organized and disorganized with recessed lights and no windows and then they never walked out Because there is no such thing as a walk-out closet
There was also a walk-in bathtub but they did not get a chance to visit.
J’ai joué sur le sens littéral d’expressions familières qui n’ont pas d’équivalent en Français (que je sache). Alors je vous propose un exemple de très mauvaise traduction, pour les vraiment curieux, et un anglicisme assorti : « Ca ne fait pas de sens ».
POÈME SUR UN GARDE-ROBE
L’appartement était équipé d’une pièce garde-robe alors ils sont entrés pour jeter un coup d’œil Ils ont fourré leur nez dans les vêtements accrochés là elle est allée directement au « pantalon de prédilection » qui avait son nom écrit partout trébuché sur les chaussures qui traînaient, Est-ce que tu as fait un bon voyage? il a plaisanté c’était un sac de mélange, là-dedans organisé et désorganisé avec des lumières encastrées et pas de fenêtres et puis ils ne sont jamais sortis Parce qu’il n’y a pas de garde-robe « sortie » Il y avait aussi une baignoire à l’italienne mais ils n’ont pas eu l’occasion de visiter.
Once upon a time there was a boy in that college The most beautiful boy on campus As beautiful as the silhouette of Jim Morrison painted in black light in the basement of Old Kenyon, where parties took place And where I met the boy Whose name I can’t remember.
He wore a t-shirt that read “Sinfully delicious” on the back
He came one day to see me and we talked and we talked I don’t remember what about but he was just as beautiful in my room as he had been out And then I didn’t see much of him anymore.
When I left the campus at the end of the school year Someone who knew him told me that the boy was planning to fly on a plane to France And I had a glimmer of hope That it might be for me!
Imagine the lights glowing Of that Boeing 737 on the tarmac at night, in the fog, on the right and left-side wings! All that for me!
And then I forgot all about him, as I never bumped into him in Paris or anywhere else either
Until one day someone who knew him told me that when he had indeed landed in Paris the City of Lights He took a look around himself then caught another plane this time to Nepal
To this day I am still wondering If he took his “Sinfully Delicious” T-shirt to Nepal, And if he turned around because He didn’t see me at the airport, I will never know.
HISTOIRE DU GARÇON QUI EST PARTI AU NÉPAL
Il était une fois un garçon dans ce collège Le plus beau garçon du campus Aussi beau que la silhouette de Jim Morrison peinte au sous-sol du Vieux Kenyon, où se déroulaient les fêtes, L’endroit même où j’ai rencontré le garçon Dont je ne me souviens plus du nom.
Il portait un t-shirt qui disait : ” Délicieux comme un péché” au dos
Ce garçon est venu un jour me voir et nous avons parlé et parlé Je ne me souviens pas de quoi mais il était tout aussi beau dans ma chambre qu’il l’était au dehors Et puis je l’ai perdu de vu.
Quand j’ai quitté le campus à la fin de l’année scolaire Quelqu’un qui le connaissait m’a dit que le garçon prévoyait de prendre l’avion pour la France Et j’ai eu une lueur d’espoir Que ce soit pour moi !
Imaginez les lumières qui brillent De ce Boeing 737 sur le tarmac la nuit, dans le brouillard, sur les ailes droite et gauche !
Tout ca pour moi! Et puis je n’y ai plus pensé Car je ne l’ai jamais croisé à Paris ni nulle part ailleurs.
Jusqu’au jour où quelqu’un qui le connaissait m’a dit que quand il avait débarqué à Paris la Ville des Lumières Il avait regardé autour de lui Puis avais pris un autre avion pour le Népal
A ce jour je me demande encore S’il avait emmené son T-shirt “Sinfully Delicious” au Népal Et s’il avait fait demi-tour parce que Il ne m’avait pas vu à l’aéroport Je ne saurai jamais.
On approche de la fin de ma collection de poèmes basés sur les souvenirs de mon année d’assistanat aux Etats-Unis, souvenirs de jeunesse dans lesquels je me suis replongée pendant le confinement. Je crois qu’il en reste quelques-uns dans le sac, un ou deux, pas plus.
While certainly frightening The experiment in Janice’s bedroom in the Old Kenyon building Where the Ghost of old Kenyon was lurking already Was necessary and instructive.
Janice was wearing a Salvation Army shirt With yellow pineapples against a blue background. She flashed white teeth as she smiled And laughed softly as if the whole thing Was not a matter of becoming stupid, As in stupefying your brain Your already underused mind But instead, performing a sacramental rite Or opening some kind of door That had been locked before Maybe for some good reason.
I wanted to be brave So I thought I would try Stepping to the other side of the mirror And into another room To rummage where it was none of my business And what on earth would I find there? I’d never really been the sort to go where I was not supposed to go, especially if it involved alarming paraphernalia
To add another layer of smoky flavor She started playing on her CD player A song that disturbed the heck out of me Called Go ask Alice Who was that Alice? The voice I heard was that of a far-out creature with floating sleeves stirring a pot of shroom and newt
So I did smoke with them that day and I know you are curious to find out what happened.
The first time, I was told, you feel nothing Like nettles or poison Ivy you feel nothing at first But after a while, together we stepped out of the room The three of us and we visited a class While floating a few centimeters above the floor And the professor’s voice came through a haze Oddly nothing was sturdy and things were drifting.
The day after, I put my conventional clothes back on As well as my sensible shoes And went back to studying with my regular half-brain.
I found I still do not share the preoccupation With visiting otherworldly realms to access some knowledge While messing up with the old cranks and pullies When I have scarcely begun visiting this perfectly fine world Thank you very much.
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FUMER AVEC ALICE
Bien que certainement effrayante l’expérience dans la chambre de Janice dans le bâtiment Old Kenyon où le fantôme du vieux Kenyon se baladait déjà était nécessaire et instructive.
Janice portait une chemise de thrift shop Avec des ananas jaunes sur fond bleu. Elle montrait ses dents blanches quand elle souriait Et riait bêtement comme s’Il ne s’agissait pas de devenir stupide, De liquéfier un cerveau humain déjà sous-utilisé Mais d’accomplir un sacrement D’ouvrir une sorte de porte Verrouillée auparavant Sûrement pour une bonne raison.
Je voulais être courageuse Alors j’ai accepté d’essayer De passer de l’autre côté du miroir Et dans une autre pièce Pour fouiller là où ce n’était pas mes affaires Et que diable y trouverais-je? Je n’ai jamais vraiment été du genre A aller là où je n’étais pas censée aller, Surtout s’il fallait pour cela tout un attirail inquiétant
Pour ajouter une autre couche d’arôme fumée Elle a mis sur son lecteur CD Une chanson étrange et bizarre Appelée Go Ask Alice Qui donc était cette Alice? La voix que j’entendais m’évoquait une créature lointaine Aux manches flottantes touillant dans un chaudron De champignons et de triton
Donc j’ai fumé avec eux ce jour-là Et je sais Que vous êtes curieux de savoir ce qui s’est passé.
La première fois, dit-on, on ne ressent rien Comme les orties ou le poison Ivy, On ne ressent rien au départ
Mais après un moment, nous sommes sortis Tous les trois et avons visité une classe Flottant à quelques centimètres du sol Avec la voix du professeur qui traversait la brume C’était assez étrange que rien ne soit solide et que les choses dérivent.
Le lendemain, j’ai continué à porter mes vêtements conventionnels Et mes chaussures sensées et je suis retournée Etudier avec mon demi-cerveau habituel.
J’ai trouvé que je ne partage pas la préoccupation des autres A visiter d’autres royaumes Pour accéder à certaines connaissances En passant outre les vieilles manivelles et poulies
Et en flottant comme des zombies. Alors que je viens juste de commencer A visiter ce monde tout à fait correct.
If a reader asks, I am aware that there is a big difference with this cannabis-smoking experience and the psychedelic LSD experience of the song. But I am not the one who played the song and set up the atmosphere!
Si un lecteur se le demande, je suis bien consciente qu’il y a une grande différence entre cette expérience de fumer du cannabis et l’expérience psychédélique de LSD de la chanson. Mais ce n’est pas moi qui ai joué la chanson et créé l’ambiance !