POEME #11 : Les cafés parisiens

Icicles

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme les soldats en temps de guerre
Je rêve au temps des cafés Parisiens
Vous vous souvenez ?
On posait pour une prise de vue
Figurants en costume de naguère
Au milieu du théâtre
Action ! la chanson du moment,
Le tablier blanc du serveur , un déca s’il vous plait
Et un express ! clang clang, pssschhh !!

On descendait
le
petit
escalier
en colimaçon
Le distributeur de Durex sur le mur ocre au fond
évoquait des scènes aussi louches
que l’air vicié.

On remontait vite prendre l’air
Dans la grande salle l’air de rien
Une autre histoire à la sono
Et on regardait les gens dehors
Les autres figurants non-payés
Passant à l’ombre des arbres sous cages
Ah, les temps chauds et rutilants.

II –

Reflets renvoyés par les icebergs des rues
Eclats de glace du soleil du printemps
Qui vous rentrent dans l’œil
Comme des couteaux de bouchers
Ahuris.

Tout blesse
Quand on sort agressé par les aiguilles du froid
Qui transpercent les manteaux
Jusqu’à la peau fragile
On se recroqueville sur la banquette gelée de la voiture.

 

Ca commence comme une carte postale du fond de mon petit village américain au mois de mars, sans un café en vue, et ça finit à Paris. Ca peut vous sembler étrange, cette nostalgie, question de perspective.

 

 

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