
SONG OF MYSELF | CHANSON DE MOI-MÊME |
In my teeny tiny dorm room I bring pen to research paper Desk underneath the cabinet Particleboard doors aligned Workplan lit up by buzzing neon light I sing the Song of Myself I sing the Body Electric Across my desk and the bed The window is screened The view fogged up Obliterating leaves of grass outside Below, the A/C unit All green body, metal flaps And uncomplicated buttons Sings with me, noisy and ineffective On my wall stretches out a map Where, In the glow of neon light I roam the roads of America Covering ground with Walt Whitman Though I occasionally get up For a can of orange Minute Maid At the vending machine outside the door To quench my thirst while I write my thesis My self-imposed American quest for Liberation For the spirit!! | Dans ma minuscule chambre de dortoir Je mets le stylo au papier Bureau sous les placards Portes en contreplaqué alignées Plan de travail éclairé par néon bourdonnant Je chante la Chanson de moi-même Je chante le corps électrique En face du bureau et du lit La fenêtre est grillagée La vue embuée Oblitérant dehors, les feuilles d’herbe Au-dessous, le climatiseur Corps vert, panneaux métalliques Boutons simples d’usage Chante avec moi, bruyant et inefficace Sur le mur s’étend une carte Où, à la lueur des néons Je parcours les routes d’Amérique Je franchis de longues distances avec Walt Whitman Bien que je me lève de temps en temps Pour une canette d’orange Minute Maid Au distributeur automatique devant la porte Pour étancher ma soif pendant que j’écris ma thèse Ma quête personnelle de l’Amérique Pour la libération Pour l’esprit !! |
Retour à mes souvenirs de jeunesse. Je lisais Leaves of Grass (entre autres) pour mon mémoire de maitrise. Comme je suis l’autrice et la traductrice, je suis la seule responsable de mes adaptations. Comme bonus, je vous mets une traduction d’une partie du poème de Walt Whitman, ici :
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Je me célèbre moi-même, me chante moi-même,
Toi tu assumeras tout ce que j’assumerai,
Car les atomes qui sont les miens ne t’appartiennent pas moins.
Je flâne, j’invite mon âme à la flânerie,
Flânant, m’incline sur une tige d’herbe d’été que j’observe à loisir.
Ma langue, l’ensemble des atomes de mon sang, façonnés par le sol d’ici même,
l’air d’ici même,
Ma naissance, ici même, de parents eux-même nés ici, comme les parents de leurs
parents avant eux,
Trente-sept ans ce jour, santé parfaite , je commence,
Comptant bien ne plus m’interrompre avant la mort.
Congédiés les credo, congédiées les écoles,
Ayant pris mesure exacte d’eux sans mépris mais avec du recul,
J’accueille, est-ce un bien est-ce un mal, je laisse s’exprimer
sans fin
La nature hasardeuse dans sa vierge énergie.
On ressent bien l’ambiance de ton terrier d’étudiante 🙂
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Ca chauffe! n’est-ce pas? 🙂
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