7 – ACTE II – Première guerre mondiale et premier coup du sort.

Le 28 juin 1914 : assassinat à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie et de sa femme Sophie par le nationaliste serbe de Bosnie-Herzegovine, Gavrilo Princip, membre de la société secrète de la Main noire. Bien qu’organisé a l’insu du gouvernement de Belgrade, c’est l’événement déclencheur de la Première Guerre mondiale.

Cinq ans après sa naissance, Gabriel, devient orphelin de père.

Seulement François est décédé en Février de cette année, donc la guerre, il n’a pas pu la faire. Il n’a jamais vu le front. Il l’a même échappé belle.

La cause de mort ? Mystère. On peut imaginer que les maçons ont une vie périlleuse, perchés sur des échelles, portant de lourdes charges, victimes des intempéries. Et puis il y a les maladies.

La mère de famille Marie-Amélie reste seule, veuve a 43 ans. Enceinte d’un petit dernier.

Si Albert (19) et Ambroisine (16) sont capable d’épauler leur mère, Louis n’a encore que douze ans, et les deux petits derniers commencent tout juste à prendre leur indépendance. Gabriel, à cinq ans, considère son grand-frère comme un second père.

Ils ne savent pas, en ce mois fatidique de Février 1914, que les ennuis ne font que commencer.

Bientôt, Albert va être appelé à joindre l’effort de guerre. Mais de quels revenus vivrait la famille sans père de famille ?

Albert va est considéré comme l’homme de la famille. Le 28 Aout 1914 il est classé par l’armée comme Soutien indispensable de famille. Il travaillera comme son père comme maçon. Sur le papier officiel, une main a dûment corrigé, pas simple maçon, mais Chef maçon. Le petit Louis, lui, pense à apprendre la menuiserie.

Pour l’instant, tout tourne rond avec Albert le maçon. Il n’y a pas de combats de terre en Bretagne, mais la population commence à connaitre la hausse des prix, des pénuries. Le ravitaillement des fronts est la priorité, en Bretagne comme partout en France. Les femmes travaillent de plus en plus, mais elles ont toujours travaillé, en Bretagne, donc rien de nouveau. Certaines agricultrices font même des profits.

Mobilisation de tous les bras (femmes et anciens) pour soutenir la production agricole – Collection Alain Breteau

*  *  *

C’est lent, une vie. C’est court et c’est lent. On avance pas à pas. Donc la suite la semaine prochaine.

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