ODE A LA FRANCE
Un air d’accordéon ténu
Fragile comme un stéréotype
Toucherait délicatement
De son harmonie mystérieuse
Un peuple au style nostalgique
Et au plaisir démocratique
Joie de vivre, l’odeur du métro
Eau de toilette pour intimistes
Parfumerait naturellement
Des habitants aux yeux brillants
Aux vêtements chics et raffinés
Et aux luxueux maquillages
Dans des chansons tendres et moqueuses
Dans la campagne de bon ton
Règneraient beauté ingénieuse
Esprit spontané et badin
De ce pays de mon enfance
Aux couleurs et au goût de la France
Je rêve d’un pays pétillant
Où le subtil champagne fin
Comme un je ne sais quoi privé
Aurait un air intelligent
Spontané gai et élégant
De la France et de ses frontières.
Quand professeurs et spécialistes, et peut-être aussi les habitants des autres planètes, décortiqueront mon œuvre posthume, ils se poseront sûrement beaucoup de questions sur ce poème. Hélas, je ne serai pas là pour les aider. Mais sans doute verront-ils une vague ressemblance avec la fameuse Ode de Ronsard, Mignonne, allons voir si la rose ? Et oui, voici mon ode à la France. Du vin nouveau dans de vieilles bouteilles.
L’idée générale était que la France est unique pour son esthétique omniprésente et particulière. Il y a une esthétique Japonaise évidente, ou Chinoise, ou Mexicaine. L’esthétique Française, elle aussi, se reflète absolument partout : dans les rues piétonnières, les fleurs qui les décorent, dans les jardins. Partout, et je dis bien partout, de la Bretagne à l’Alsace, du Nord au Languedoc Roussillon, l’esthétique contemporaine joint l’esthétique du passé et se mêle à l’architecture et toutes les autres formes d’art visuel ; ainsi qu’à la musique, la gastronomie, la littérature, et le cinéma bien sûr. Ce sens se voit immédiatement dans l’apparence des Français, leurs vêtements, et même parfois leurs sites web.
Il fallait le dire.
Je le fais.